Atmosphères électriques !

Cela n’en finit pas : ce climat électrique avec ses pluies torrentielles et ses inondations ravageuses, ces orages d’une rare violence et cette grêle qui détruit cultures, vignes et habitations. Certes il n’est pas anormal d’avoir des orages en mai ou juin, mais, aussi loin que l’on remonte dans le temps, c’est plutôt rare. Dans les dictionnaires météorologiques de nos campagnes, on ne trouve que peu de dictons concernant les orages en cette période. Le premier date du 24 juin : « Orages avant la Saint Jean ne sont pas dangereux, après ils sont violents ». Ce que dément vigoureusement la situation actuelle ! La violence des orages inquiète : 182 796 impacts de foudre rien qu’en mai, soit deux fois plus que le précédent record de mai 2009. Et cela se poursuit avec la même intensité en juin. De l’air frais en altitude, des masses d’air chaud dans les basses couches venues d’Afrique du Nord, le tout associé à un fort taux d’humidité, expliquent le phénomène qui voit, paradoxalement, Oslo et Stockholm battre des records de chaleur, tandis qu’à Ostende, le temps se montre plus clément qu’à Biarritz !

L’atmosphère était tout aussi électrique le week-end dernier à Charlevoix dans la Belle Province du Canada, pour le G7, qui réunissait les sept pays les plus riches de la planète. Ce jour-là, la tornade s’appelle Trump. Le président américain, aussi imprévisible et insaisissable que le dérèglement climatique, dans sa posture de seul contre tous, semble sceller en vue d’éventuels bénéfices électoraux futurs une rupture entre les Etats-Unis et leurs traditionnels alliés, au plus grand bénéfice de la Chine. L’ordre économique et commercial du monde est en train de changer avec cette fin du multilatéralisme dont les Etats-Unis furent le principal architecte. Tout comme semble s’imposer ce désordre climatique dont le président américain dénie, au mépris des évidences, toute responsabilité humaine. Alors dans ce monde qui s’annonce si imprévisible, de grosses tempêtes sont à prévoir, qu’elles soient climatiques, géopolitiques ou diplomatiques !